Au Vénézuéla, des ordinateurs de vote avec écran tactile sont utilisés depuis un référendum en 2004. Ils sont commercialisés par la société Smartmatic dont le PDG et fondateur est Antonio Mugica (formé à l’Université Simon Bolivar de Caracas).
Ces dispositifs de vote impriment un bulletin qui est collecté dans une urne à des fins d’éventuelles vérifications. Il s’agit donc d’un dispositif de vote électronique dit vérifiable (Une analyse de ces dispositifs de vote est présentée dans l’article Le vote électronique est-il transparent, sûr, fiable ?).
Chaque dispositif de vote est chargé à la fois d’enregistrer les intentions de vote des électeurs et de gérer l’unicité du vote. Un électeur « émarge » par vérification biométrique de son empreinte digitale. Le fait qu’un dispositif unique reçoive à la fois les intentions de vote et les identifications des électeurs est susceptible d’amoindrir la liberté de vote.
Cette situation présente deux conséquences :
1 – les empreintes digitales de tous les électeurs ont été collectées et stockées par l’État vénézuélien.
2 – l’État vénézuélien dispose de l’infrastructure pour identifier les personnes ayant pris part, ou non, à chaque vote.