Les pressions ont pour but de contraindre un électeur à changer son intention de vote. Il s’agit d’une atteinte grave à la liberté de vote qui peut être sévèrement punie. [art.L107]
Les pressions peuvent être de différentes origines : la famille (voter comme ses parents, comme son époux), le travail (voter comme son patron, comme son syndicat), la mafia, etc. Il peut s’agir d’injonction, de menaces ou de pressions plus subtiles comme la pression amicale « on vote pareil » ou l’achat de vote « si tu votes pour X je te donne 10 euros« .
Les pressions peuvent interdire le choix de certains bulletins de vote. Par exemple, poser une arme sur une pile de bulletins de vote peut être un moyen efficace de décourager les électeurs de choisir les bulletins de cette pile (cette forme de pression a été vue au Brésil. En France il est interdit d’amener des armes dans un bureau de vote [art.L61], [art.L96]).
Les pressions peuvent aussi avoir pour but contraindre le choix d’un bulletin particulier. Pour être certain de sa réussite, l’auteur de la pression doit pouvoir observer le bulletin de vote que l’électeur choisit de déposer dans l’urne : il peut obliger l’électeur à voter publiquement, sans confidentialité, ou à dévoiler son vote, ou recueillir une preuve de vote.
Si l’électeur vote de manière confidentielle et qu’il n’a pas de possibilité de constituer une preuve de vote, il est libre de mentir : il peut affirmer avoir voté pour un candidat alors qu’il a voté, librement, pour le candidat de son choix.
Les tentatives de pression peuvent aussi avoir but d’interdire à un électeur de voter. Il n’existe pas de dispositif technique permettant d’éviter cette situation. En revanche rendre le vote obligatoire est une disposition législative qui protège l’électeur de cette atteinte au droit de vote.
Il existe des dispositions pénales réprimant ce délit [art.L107].
En France, il existe des cas de pressions ayant amené à annuler une élection, par exemple les élections municipales 2014 d’Asnières-sur-Seine.